Emile Just Bachelet (1892-1981)
« Tendresse »
Sculpture taille directe en pierre marbrière
Vers 1930
Signée « Bachelet » sur la base
H. 54 cm · L. 35 cm · P. 32 cm
Bibliographie
L’Art Vivant, n°139, 1930
Mobilier et Décoration, juillet 1933
Extrait d’écrit
« C’est à Nancy que Bachelet reçut sa première formation, à l’époque où l’“école de Nancy” atteignait son apogée. Il vécut ses années de jeunesse et fit son apprentissage dans ce milieu artistique extraordinaire et insolite qui travaillait avec enthousiasme sous l’influence d’un Gallé, d’un Vallin, d’un Prouvé… À titre d’exemple, considérons ce groupe aux volumes doux, plein de charme et de force intitulé : Tendresse, et nous admirerons comment le sculpteur sait assouplir et nuancer un modelé par gradations délicates. Bachelet fuit le réalisme. Il sait dégager les lignes élémentaires qui inscrivent en leurs contours des plans aux transitions subtilement ménagées. Il stylise naturellement… Son art prend racine au sein de deux qualités qui ne vont pas toujours de pair : l’intelligence et la loyauté. »
Bernard Champigneulle, in Mobilier et Décoration, juillet 1933
À noter
Dans cette même publication est reproduite page 303 « Vénus à la coquille », vendue en 2020 chez Bonhams.
Éléments biographiques
Formé aux Beaux-Arts de Nancy puis à Paris, Bachelet forge son identité artistique au contact de figures majeures comme Ernest Bussière et Georges Roty. Mobilisé durant la Grande Guerre, il modèle ses premières œuvres sur le front, entre portraits et bustes de blessés.
Sa carrière s’affirme dès les années 1920 avec sa participation régulière aux grands salons et expositions nationales et internationales (1925, 1931, 1935, 1937). Ses œuvres publiques et sa reconnaissance en Lorraine lui valent d’être nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1935.
Il réalise des bas-reliefs pour l’Exposition coloniale de 1931 et les Expositions universelles de 1935 et de 1937. Il travaille avec des architectes et artistes de renom tels Jacques Gruber ou Jean Prouvé.
Il fait appel à Henri Antoine et Jean Prouvé pour la construction de sa maison en béton armé, rue Lothaire II à Nancy, seule maison de style moderniste à Nancy en 1925, caractérisée par son volume blanc et géométrique ouvert sur le jardin et un toit-terrasse.







